Le 18 août 1793, le conseil général de la commune brûle au pied de l’arbre de la liberté et en présence du public, tous les terriers apportés par Jean-Marie de Veyle, maire de la commune, conformément aux lois et décrets.
Le 10 brumaire an XI , les adjoints et autres membres du conseil municipal, se sont vus remettre « tous les papiers de ladite municipalité ainsi que les registres des naissances, mariages et décès et publications de mariage de la commune d’Illiat jusqu’à ce jour. Dont quatre en livres reliés, vingt-quatre avec couverture de carton et vingt-neuf sans couverture et douze couverts en papier bleu » par Jean Marie de Veyle, maire démissionnaire.
Le 8 février 1808, Antoine Aimé Lorin nouveau maire de la commune, certifie avoir reçu des mains de l’ancien maire, Philippe Robillard, « les deux registres de la Municipalité et quelques autres papiers en liasse, seules choses qu’il eut entre mains ; les registres de l’état civil et la plus grande partie des bulletins et autres papiers étant demeurés en dépôt chez l’adjoint qui les [lui] a remis, hors les registres civils dont il reste chargé ». L’ancien et le nouveau maire signent ainsi que l’adjoint.
Dans une lettre du 1er avril 1810, le maire d’Illiat adresse à C.F. Millet, procureur du tribunal de première instance de Trévoux les registres des mariages qu’il lui demandait. Or, il lui indique qu’il manque les ans 7 et 8 qui semblent, selon lui, n’avoir jamais existé dans les archives de la commune et qu’ils sont peut-être au greffe du tribunal. À cette époque, c’était les administrateurs de canton qui en étaient dépositaires et qu’il est possible qu’il s’en est égaré alors un très grand nombre » lors de leur transport du chef-lieu aux diverses communes. Il fait mention qu’au même moment, la commune a perdu a perdu « ses plus anciens registres de l’état civil ; ceux antérieurs à l’année 1677, que l’adjoint se rappelle avoir vus avant leur transport à l’administration ; ils étaient précieux par leur ancienneté. » . S’ils n’ont pas été perdus, ils se trouvent sans doute dans les archives du greffe du tribunal et qu’il « serait facile de s’en assurer si ces archives sont en ordre. ».
Le 10 juin 1816, en dépit de l’absence du maire nouvellement élu , Jean Marie de Veyle de Pionneins, il est procédé à l’inventaire et au récolement des archives et du mobilier de la mairie transmis à ce dernier.
La même opération se répète le 30 mai 1818, lors de la prise de fonction d’Étienne Antoine Poncet, nouveau maire. L’inventaire des archives et du mobilier est le même que celui de 1816, auquel il a été rajouté « tous les bulletins des lois et tous les bulletins administratifs et autres pièces qui nous ont été adressé pendant la durée de nos fonctions, desquelles dits objets le nouveau maire en décharge par le présent son prédécesseur sont compris tous les comptes de réquisition de 1814 et 1815 ainsi que les registres et comptes rendus par le percepteur ».
Le récolement et la remise des archives se font également en 1820 lors de la prise de fonction de Pierre Descher.
En août 1826, le maire demande à la Préfecture l’autorisation d’utiliser une des chambres du presbytère pour y tenir les réunions de la municipalité et y entreposer les archives communales. En l’absence de réponse du préfet, le sous-préfet incite le maire à recevoir momentanément chez lui les séances du Conseil municipal et les archives et à chercher un local propre à ces destinations (2M2).
Lors de sa prise de fonction de maire en 1828, Antoine André Lorin supprime l’allocation que verse le conseil municipal au secrétaire de mairie. Ce dernier est alors secondé par un adjoint pour la tenue des registres d’état civil. En novembre 1835, suite aux évolutions administratives et à l’installation d’un nouvel instituteur, le conseil municipal conçoit qu’il serait fâcheux qu’il ne profite pas « pour le bien de la mairie de ses qualités nécessaires [et de son] écriture des plus belles » de ce dernier.
L’inventaire des archives et du mobilier de 1847 fait mention de « six cartons renfermant les papiers des archives ». Ce dernier est en bon état.
Une lettre du 12 juin 1850 du procureur de la République adressée au maire signale à ce dernier que dans les registres d’état civil conservés au greffe ainsi que dans ceux restant dans la mairie « qu’aucune contravention n’a été signalée » et qu’il se plait à lui dire « que les registres de [sa] commune sont tenus avec un très grand soin et [qu’ils] ont été remarqués parmi ceux de [son] arrondissement]. ».
Le 24 août 1884, suite à une lettre du préfet de l’Ain du 8 juin 1884 sur le récolement des archives communales, le conseil municipal vote une somme de 30 francs pour dédommager le secrétaire de mairie qui a exécuté ce travail.
Un inventaire des archives et du mobilier de la mairie non daté fait mention d’un « placard à deux casses ; l’une fermant avec des portes à panneaux et l’autre avec deux portes vitrées. Ce meuble renferme les archives communales ». Il s’agit probablement du meuble en bois conservé dans la mairie dans la salle servant pour le catéchisme.
Le 17 février 1901, le conseil municipal décide « l’inscription à l’inventaire et le dépôt aux Archives de la Mairie des expéditions [de] deux actes de donations » avec leurs plans respectifs. S’ensuivent également deux actes de donation ainsi qu’un dossier de construction d’un aqueduc par un particulier.
En fin d’année 2002, en prévision des travaux d’aménagement des nouveaux locaux de la mairie pour la mairie, la municipalité demande un devis au service Archives du Centre de gestion de l’Ain pour le classement du fonds communal. Elle ne donnera pas suite au devis.
En 2017, une intervention du Centre de gestion est programmée pour le classement du fonds contemporain. Durant cette intervention, le dépoussiérage du fonds ancien et moderne conservé dans le grenier de l’ancienne mairie-école a pu être fait et a permis de retrouver les premiers registres de la municipalité remontant à l’an IX et d’autres documents tels que les premières élections municipales en 1790, les matrices du cadastre de la Constituante, les inventaires des archives et du mobilier de la mairie, les budgets et comptes remontant à 1803 ainsi qu’une pièce remontant à 1759 sur l’état de la sacristie. Quelques lacunes ont été constatées : listes nominatives de recensement de la population du XIXe siècle, tableaux de recensement militaire de cette même période, listes nominatives du jury d’assises .
Le classement des archives communales anciennes et modernes a fait l’objet d’une seconde intervention programmée en 2018.
En 2021, la commune fait de nouveau appel au service Archives du CDG 01 pour procéder à la mise à jour du classement du fonds d’archives communal.
L’intervention de 2017 a également permis la restitution aux Archives départementales des listes d’émargement (1973-2004 ; 0,10 ml). La documentation cadastrale produite par l’administration fiscale (1974-1979 ; 0,16 ml) a également été collectée par les Archives départementales avec le concours du service Archives du Centre de gestion.
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