1. Composition (civil). Chaque tribunal de grande instance comprend des magistrats professionnels, président, vice-présidents et juges, ainsi que des greffiers en chef, greffiers, collaborateurs des magistrats et des personnels de greffe. Suivant son importance, un tribunal de grande instance peut comprendre plusieurs chambres. Le président a un rôle majeur en ce qui concerne l'organisation et l'administration interne de la juridiction. Il a également des compétences juridictionnelles propres dans le cadre de procédures rapides, comme la procédure dite de référé, ou dans le cadre de certaines matières, comme la fonction de juge de l'exécution, qu'il peut cependant déléguer. Auprès de chaque tribunal de grande instance, le ministère public intervient dans les procédures civiles, obligatoirement dans certains cas, facultativement dans d'autres, pour demander l'application de la loi et veiller au respect des intérêts généraux de la société. Il est représenté par le procureur de la République et ses substituts, qui forment le Parquet du tribunal de grande instance. 2. Composition (correctionnel). Chambre du tribunal de grande instance, le tribunal correctionnel est composé de trois magistrats professionnels assistés d'un greffier. L'un des trois juges préside le tribunal. Cependant, certains délits énumérés dans le code de procédure pénale peuvent être jugés par le tribunal correctionnel statuant à juge unique. Cependant, certains délits (les vols simples ou aggravés, les violences entraînant une incapacité totale de travail de plus de 8 jours, les agressions sonores, l'abandon de famille, l'atteinte à l'exercice de l'autorité parentale, l'émission d'un chèque malgré l'interdiction d'émettre, les délits au code de la route peuvent être jugés par un juge unique. Celui-ci ne peut prononcer une peine d'emprisonnement ferme d'une durée supérieure à 5 ans. Devant le tribunal correctionnel, le ministère public est représenté par le procureur de la République ou un de ses substituts.
Émile Fourquet, âgé de trente-cinq ans, a été installé au tribunal de Belley en qualité de magistrat instructeur au cours de l’été 1897. Il a résolu l’affaire Portalier, un jeune berger de 16 ans découvert éventré, émasculé et déchiqueté dans un champ à Bénonces dans l’Ain. Il parvient à établir le lien entre plusieurs crimes commis dans toute la région sud-est en réalisant de grands tableaux lui permettant de mettre en lumière le mode opératoire du tueur surnommé par la presse « l'étrangleur du sud-est » ou encore « le jack l’éventreur du sud-est ». Ce travail lui vaut d'être considéré comme le pionnier d'une technique nouvelle d'investigation : le profilage.
Dans le cadre de la réforme de la carte judiciaire et à compter du 1e octobre 2009, les procédures relevant du tribunal de grande instance de Belley seront traitées par le tribunal de grande instance de Bourg-en-Bresse dont la compétence est étendue à l'ensemble du département de l'Ain. Toutefois dans le cadre de certains contentieux des audiences foraines du tribunal de grande instance de Bourg-en-Bresse seront tenues au palais de justice de Belley.
Les décisions du tribunal de grande instance sont susceptibles d'être réexaminées par la cour d'appel.
le ressort du tribunal de grande instance de Bourg-en-Bresse est étendue à celui du tribunal de grande instance de Belley suite à la réforme de la carte judiciaire.
Le tribunal de grande instance se substitue au tribunal de première instance.